VALIBABENA

Les Malagasy, comme toute autre race, disposent des valeurs auxquelles ils  tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Une de ces valeurs est le « VALIBABENA ». Il s’agit d’un sentiment de reconnaissance ou de gratitude que l’on éprouve normalement à l’égard d’une personne qui  nous a soutenus quelle que soit la circonstance, qui nous a rendu service, qui nous a témoigné d’affection, d’amour ou d’amitié. La notion de « VALIBABENA » renvoie en premier lieu à l’idée de reconnaissance que nous devons à nos parents. Pourquoi ?

  1. Qui doit témoigner de ce noble sentiment ?
  • Les enfants

L’importance d’un bon comportement envers les parents est immense. En effet, les enfants doivent témoigner de ce sentiment de reconnaissance à leurs parents biologiques ou adoptifs. Chez les Malagasy, cela est un devoir d’une importance capitale car sans ces derniers, les enfants n’auraient pas réussi dans la vie ; la réussite étant ici dans les études et partant dans le domaine professionnel. Il est toujours essentiel d’avoir en tête que les parents ont peiné pour nous donner une bonne éducation et pour que nous soyons heureux et en bonne santé. Bref, les parents ont travaillé dur pour assurer l’avenir de leur progéniture  si bien que celle-ci leur doit d’être reconnaissante. Cette reconnaissance peut se manifester de différentes manières, par la gentillesse en leur offrant des petits présents ou en les aidant selon leurs besoins. Rappelons enfin que le respect est également un signe de reconnaissance.

  • Tout un chacun

D’ailleurs, il est tout à fait normal d’éprouver ce sentiment de reconnaissance envers une toute autre personne qui le mérite. Ainsi, faire un geste de gratitude envers  quelqu’un qui nous a sauvé la vie lors d’un incendie, par exemple, ou tout simplement à l’égard d’un médecin qui s’est chargé d’une quelconque opération délicate, en passant par les enseignants qui ont témoigné de beaucoup de patience en nous expliquant une leçon, est  toujours recommandé du fait que c’est un signe de gratitude.

Cependant, il existe des cas où certains parents sont quasiment dans l’impossibilité de donner à leurs enfants ce dont ces derniers auront besoin pour assurer leur futur. Ainsi, il ne faut pas les ignorer car ils méritent toujours d’être remerciés par leurs enfants.

2. Qu’est-ce que le « VALIBABENA » pourrait entrainer dans la vie sociétale ?

  • Relations interpersonnelles plus soudées.

En effet, le « Valibabena » ne fait qu’entretenir de bonnes relations. Il est pratiquement impossible de faire du mal à une personne qui nous a toujours fait du bien, qui a un certain égard vis-à-vis de notre personne.

  • Sentiment de bien-être

Les parents comme les enfants, après avoir réalisé leur devoir, se sentent bien soulagé d’un grand poids. Evidemment, il n’y a que les consciencieux qui puissent éprouver ce  sentiment. Ainsi, d’une part comme de l’autre, on éprouve ce sentiment de bien-être, de satisfaction en ayant  accompli son devoir.

  • Conservation des souvenirs heureux

La réalisation d’un « Valibabena » nous entretient en nous permettant de conserver des souvenirs heureux. Ne ressentir que de bonnes choses favorise notre optimisme et nous pousse à ne faire que du bien.

  • Meilleure communication

Une meilleure communication s’installe automatiquement entre les deux interlocuteurs lorsqu’on tient toujours compte de cette valeur inestimable, qu’est le « Valibabena ». Celle-ci perpétue une bonne entente qui favorise la communication.

Avoir de la gratitude c’est tout simplement être reconnaissant pour les choses qu’on a au quotidien. Le « VALIBABENA » est un bon moyen de maintenir le « FIHAVANANA », mais aussi quelque chose qu’on fait pour soi, pour être en paix avec tout le monde et avec soi-même. Le bien-être est essentiel pour le développement personnel et pour une bonne vie. Soyez le changement que vous voulez voir.

Réflexion :

Le « Valibabena », s’agit-il d’un sentiment de reconnaissance ou de gratitude que l’on éprouve toujours à l’égard d’une personne ou peut-on aussi l’éprouver à  la patrie ou encore pourquoi pas à la  mère nature ?









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