«POUVOIR DU PEUPLE, PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE»

LA DÉMOCRATIE : QUELLE EST LA PLACE DE CETTE NOTION À MADAGASCAR?

Adopter la démocratie est un grand défi que tous les pays et les contrées s’efforcent de relever. Cela dit, la notion « Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » est beaucoup plus facile à écrire qu’à appliquer. Si les obstacles persistent, Madagascar et sa population travaillent pour adopter le principe démocratique. Peut-elle y arriver comme dans beaucoup d’autres pays dans le monde ? Comment y parvenir ? Explorons ensemble ce sujet dans cet article fascinant.

Quel est le vrai sens de cette notion?

Avant toute chose, nous tenons à vous rappeler d’où vient cette notion qui a marqué l’histoire. C’est un concept popularisé par Abraham Lincoln, président qui a dirigé les États-Unis de 1860 à 1865. Il l’a abordé dans son le discours qu’il a cité en 1863 à Gettysburg. La notion « Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » est la simple définition de ce qu’est la démocratie.

Ce principe reflète l’idéal démocratique qui se résume par un gouvernement transparent, responsable et qui tient toujours compte du bien-être et de l’épanouissement du peuple. Étymologiquement, le mot démocratie vient du mot grec « dêmokratia ». Celui-ci se compose de deux mots: «dêmos» qui signifie «peuple» et de kratos qui signifie«pouvoir». D’où l’expression «pouvoir du peuple».

(…) la souveraineté appartient au peuple, et les élus choisis par celui-ci ne sont que leurs représentants.

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Selon ce principe, la souveraineté appartient au peuple, et les élus choisis par celui-ci ne sont que leurs représentants. Ce qui signifie qu’ils ont pour obligation d’écouter et de respecter l’avis du peuple. L’idée est que le pouvoir politique appartient au peuple, et qu’il soit utilisé uniquement pour assurer son bien-être.

Cette notion s’applique-t-elle à Madagascar?

Malheureusement, à Madagascar, la notion de «pouvoir du peuple, par le peuple et pour leur peuple » n’est pas une réalité politique. Malgré le fait que le pays soit déclaré officiellement comme une république démocratique, le peuple ne ressent pas son application. Des obstacles persistent pour empêcher la mise en œuvre du principe démocratique. Cela concerne surtout la gouvernance, la corruption et la participation citoyenne.

Des tensions se créent à chaque fois entre les élus et le peuple, et dans la plupart des cas, la voix du peuple n’est pas écoutée. Le peuple souffre de pauvreté, de famine, de manque d’éducation, de taux de chômage élevé et de bien d’autres problèmes extrêmement graves. Et il semble que les élus ne s’en soucient guère. Selon la population malgache et les autres pays, il faudra compter encore des décennies, voire même plus d’un siècle avant la pleine réalisation du régime démocratique.

Les citoyens ont un sentiment commun : ils ne sont pas écoutés et leurs besoins ne sont pas pris en compte. Jusqu’à aujourd’hui, aucun dirigeant n’a été satisfaisant en matière de démocratie, ce qui décourage le peuple et réduit progressivement leur enthousiasme face à la participation électorale. Plus de ¾ des malgaches sont en colère contre les gouvernants, et la plupart n’hésitent pas à démontrer leur insatisfaction sur les réseaux, les émissions télévisées ou encore à travers les grèves.

L’opposition s’intensifie de plus en plus, et malgré les tensions que cela crée, leur présence est cruciale pour que le peuple puisse ouvrir les yeux. Dans le cas de Madagascar, les opposants sont les seuls qui ont l’audace de dévoiler les instabilités politiques et les mauvaises actions du gouvernement.

Quels pays sont de vrais exemples de la démocratie?

En revanche, la situation actuelle de Madagascar ne signifie pas qu’il est impossible de devenir un vrai pays démocratique. Le meilleur exemple démocratique dans le monde est la Norvège, classée comme le pays numéro 1 qui applique la notion de « Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple» avec une note de 9/10.Dans ce classement, les 7 premiers pays sont tous des pays scandinaves.

La Norvège a réussi à appliquer pleinement le principe démocratique grâce à sa transparence gouvernementale, au respect de la diversité d’opinion et à l’éducation de qualité qu’elle offre à ses étudiants. La démocratie norvégienne est encore plus poussée par la forte participation électorale et la confiance citoyenne que les élus gagnent en faisant leurs preuves auprès du peuple.

Le gouvernement norvégien lutte constamment contre les inégalités socio-économiques et la corruption, ce qui est loin d’être le cas à Madagascar. La preuve, les pères norvégiens ont accès un congé paternité de 15 semaines afin de pouvoir s’occuper de leur femme et de leurs nouveau-nés. Les dirigeants visionnaires de ce pays mettent en avant l’accès universel aux soins de santé ainsi qu’à une éducation de qualité afin d’assurer le bien-être social du peuple.

Dès leur plus jeune âge, les enfants norvégiens de ce pays sont encouragés à s’impliquer dans le processus politique. Ce qui permet de leur inculquer des valeurs démocratiques qu’ils garderont même en devenant adultes. Enfin, notez que la Norvège place le respect de l’état de droit en priorité. Les citoyens peuvent s’exprimer librement en participant à des élections régulières et à des débats publics.

Pourquoi Madagascar n’est pas encore une démocratie à l’heure actuelle?

Rassurez-vous, Madagascar n’est pas le plus piètre pays en matière de démocratie, la liste est encore un peu longue après lui. Néanmoins, tous les pays ont pour objectif de progresser et d’avancer dans le classement. Pour y parvenir, il faut commencer par identifier les obstacles qui entravent la démocratie dans celui-ci.

La domination de la corruption

Dans le cas de Madagascar, la corruption est le premier et principal problème. Seules les personnes aisées et riches sont entendues, et ce problème est présent partout, dans les institutions, les tribunaux, les établissements scolaires, les commissariats et même dans les hôpitaux. C’est un véritable virus qui mine la confiance du peuple qui est majoritairement pauvre.

La pauvreté qui limite les ressources du peuple

Second grand obstacle : la pauvreté. Elle entrave l’accès à l’éducation, à la participation citoyenne et même aux soins de santé. Une grande partie du pays vit dans la famine, sans nourriture, sans eau et sans électricité. Ce problème aurait dû être résolu il y a longtemps si les dirigeants savaient bien gérer les ressources à leur disposition.

L’ égoïsme des membres du gouvernement

Dernier grand obstacle, les membres du gouvernement agissent et prennent des décisions dans leur intérêt personnel et non dans l’intérêt de la population. Le pouvoir n’est en aucun cas entre les mains du peuple, au contraire, les citoyens vivent quotidiennement avec un sentiment d’impuissance et de désillusion.

Les citoyens sont les seuls à pouvoir lutter pour amener la démocratie à Madagascar. Le peuple doit se rassembler, s’unir afin d’éradiquer la corruption et les abus de pouvoir. Il ne doit pas hésiter à lancer des pétitions, des manifestations ainsi que de la sensibilisation publique pour mettre la pression sur les élus. C’est un grand pas qui ferait avancer grandement les choses. Ensuite, il faudrait que les malgaches s’intéressent davantage aux enjeux et aux partis politiques. Une bonne compréhension de ce que font les élus et de ce que proposent les candidats permet de faire des choix éclairés lors des élections.

Les citoyens sont les seuls à pouvoir lutter pour amener la démocratie à Madagascar.








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